Sécheresse intime et libido : la solution naturelle
Aujourd’hui, une femme sur quatre est touchée par des problèmes de sécheresse intime dus, le plus souvent, à la baisse d’hormones comme l’oestradiol et la testostérone, mais également à des facteurs extérieurs comme le stress, les problèmes de couple, la prise de poids, etc.
La lubrification des zones érogènes (vagin et vulve) est assurée par des glandes qui libèrent des substances lubrifiantes. Cette sécrétion est décuplée lors de l’excitation sexuelle. Mais, au-delà de la lubrification, elle permet aussi de « nettoyer » le vagin en facilitant l’évacuation de certains germes présents ou des cellules mortes.
Ce « simple » manque d’hydratation peut donc entraîner une plus grande vulnérabilité aux infections gynécologiques et avoir des conséquences lourdes sur la vie sexuelle (rapports douloureux).
Si elle n’est pas inéluctable, la sécheresse intime peut survenir à tout âge et reste souvent un sujet tabou. Elle s’accentue après la ménopause et de nombreuses femmes renoncent alors définitivement à une vie sexuelle épanouie.
Pourtant des solutions efficaces existent grâce aux vertus des végétaux. Ceux-ci peuvent permettre aux femmes d’exciter et/ou lubrifier leurs zones érogènes, de réguler leurs taux d’hormones et de stimuler leur libido … à condition de bien les choisir.
Quelles plantes, pour agir efficacement et naturellement ?
La sécheresse intime peut rendre les rapports sexuels douloureux et donc entrainer une appréhension et la raréfaction de leur fréquence.
Pourtant, faire l’amour régulièrement augmente la lubrification et son efficacité. En effet, à chaque relation sexuelle, les tissus vulvaires et vaginaux sont un peu plus stimulés et leur hydratation renforcée. Parallèlement, l’exposition de ces tissus au sperme prévient également la sécheresse vaginale. En effet, le liquide séminal masculin nourrit et apaise les muqueuses féminines car il est riche en prostaglandines (des substances grasses), protéines et vitamines.
La Maca, plante médicinale cultivée sur les hauts plateaux des Andes depuis le 17e siècle, va permettre de favoriser le désir et d’augmenter la fréquence des rapports sexuels pour mettre fin au cercle vicieux de la sécheresse intime.
La méconnaissance des mécanismes d’action de la Maca (due à sa très riche composition) a longtemps laissé penser que ses effets sur l’activité sexuelle résultaient plutôt d’une action tonique sur l’ensemble de l’organisme. Comme le ginseng, elle agirait comme un adaptogène, d’où le nom commun de « ginseng péruvien ». Mais, une étude parue en juillet 2015 montre qu’une supplémentation en poudre d’extrait de Maca pendant 6 semaines augmente également la concentration sérique de testostérone sur les rats.
Elle agit donc à deux niveaux :
– La Maca stimule le désir en agissant sur le « bien-être » : en 2008, des recherches réalisées sur des femmes ménopausées ont établi la réelle activité aphrodisiaque de cette plante. Ainsi, au bout de 6 semaines d’administration de 3,5 g de Maca par jour, une réduction de l’anxiété et de la dépression ainsi que des symptômes psychologiques de dysfonction sexuelle ont été observés indépendamment de l’activité des estrogènes et androgènes.
Un essai mené très récemment aux Etats-Unis sur des femmes, a par ailleurs mis en avant que la prise de 3 g de Maca par jour, durant 12 semaines, a agit sur la baisse de libido et sur la sécheresse intime, induits par les antidépresseurs.
Si la Maca possède de nombreuses vertus, il est préférable de l’associer avec le Damiana pour obtenir un résultat rapide et significatif en terme d’amélioration de la libido et du plaisir :
– Le Damiana ou turnera aphrodisiaca est une plante tropicale originaire d’Amérique du Sud, traditionnellement utilisée en infusion comme boisson aphrodisiaque par les indigènes. Si sa composition exacte est également encore mal connue, il est aujourd’hui préconisé (pour tonifier l’organisme, réduire l’anxiété, stimuler le désir, diminuer la sècheresse vaginale et augmenter les sensations au niveau du clitoris.
Il intervient à deux niveaux dans la résolution des troubles sexuels :
– Il stimule le désir sexuel et donc la fréquence des rapports et des orgasmes en favorisant la circulation sanguine. Cette propriété a été étudiée par des chercheurs de l’école de médecine de l’université d’Hawaï sur 108 femmes âgées de 22 à 73 ans. Les 55 femmes ayant reçu une supplémentation contenant du Damiana ont constaté une amélioration significative de leur vie sexuelle, avec des actions différentes en fonction de leur statut ménopausique. Les améliorations incluaient le désir sexuel, une diminution de la sécheresse vaginale, la fréquence des rapports sexuels et des orgasmes ainsi qu’une augmentation des sensations clitoridiennes.
– Il détend, et grâce à son activité anxiolytique significative, permet d’agir sur la dépression liée aux problèmes de performance sexuelle. Il a par ailleurs été démontré que c’est un de ces composants, l’apigénine, qui permet de réguler la tension et de se relaxer. Cette sensation de bien-être, souvent comparée à celle procurée par le Cannabis, (sans les effets secondaires) est propice à une hausse de la libido et à une exacerbation du plaisir.
Autre avantage pour de nombreuses femmes et leur bien-être, le Damiana peut contribuer à la perte de poids puisqu’il agit sur la sensation de satiété. Ainsi, une étude menée sur des personnes en surpoids à qui l’on a administré une préparation à base de trois plantes dont du Damiana pendant 45 jours, a mise en évidence un ralentissement notable de la vidange gastrique, avec une augmentation de durée de la sensation de satiété, suivie d’une perte de poids. De plus, les personnes ayant continué la supplémentation pendant 12 mois n’ont pas repris de poids.
La sécheresse intime s’accentue avec l’âge et l’entrée dans la ménopause. Ce « défaut » de lubrification est, dans ce cas, lié à la réduction des taux d’œstrogènes et de progestérone. La solution est alors de compenser cette baisse avec les phyto-oestrogènes du Tribulus, employé depuis des millénaires en médecines ayurvédique (Inde) et asiatique, pour traiter l’infertilité et les dysfonctions sexuelles des femme.
En Europe, le Dr Milanov et d’autres chercheurs d’un institut de recherche de Sofia en Bulgarie ont récemment publié des travaux visant à démontrer que l’administration de Tribulus régule la production de différentes hormones, notamment celles liées à la sexualité. Son mode d’action est complexe, mais il semblerait que les saponines de cette plante régulent la production des hormones sexuelles (LH et FSH) en se liant à leurs récepteurs dans l’hypothalamus. Dans cette étude, 250 mg d’un extrait de Tribulus terrestris ont été donnés trois fois par jours à 8 femmes et 8 hommes apparemment en bonne santé. Les résultats ont montré que lorsqu’au début de l’étude les niveaux de testostérone sérique étaient en dessous de la normale, la supplémentation les a ramenés à des niveaux physiologiques.
En effet, contrairement aux idées reçues les ovaires et les glandes surrénales féminines produisent de la testostérone. Celle-ci assurant notamment la sensibilité au plaisir sexuel. Avec l’âge, l’organisme en produit de moins en moins, pour atteindre des niveaux très bas après la ménopause. Des études ont établi que la perte de libido après la ménopause serait donc directement liée à cette chute de production de testostérone.
Plus largement, une supplémentation régulière de Tribulus après la ménopause attenue les symptômes comme les bouffées de la chaleur, l’instabilité émotionnelle, l’irritabilité… autant de facteurs qui ont un impact négatif sur l’activité sexuelle.
– Une autre étude a précisé que l’administration de Tribulus favorise la stimulation du clitoris chez la femme, lui permettant ainsi des sensations optimales et d’atteindre l’orgasme. Cet effet stimulant est dû en partie à l’augmentation de la testostérone, mais surtout à la libération d’oxyde nitrique provoquée par la protodioscine, l’ingrédient actif du Tribulus.
La libération de l’oxyde nitrique et de son métabolite, le GMP cyclique, déclenche la relaxation des muscles lisses du tissu érectile, les structures spongieuses du clitoris se remplissent de sang, assurant sa sensibilité et la lubrification vaginale. Des travaux conduits sur des rats femelles ont conclu que le Tribulus induisait une augmentation de la libération d’oxyde nitrique par l’endothélium et les terminaisons nerveuses nitrergiques, entraînant l’ovulation et l’excitation.
Tout au long du cycle menstruel, les hormones ovariennes, comme les estrogènes, influent la souplesse et l’hydratation du vagin : un cycle irrégulier peut provoquer des problèmes de sécheresse intime.
L’Achillée Millefeuille, l’Armoise et la Sauge sont reconnues comme « les plantes des femmes », puisqu’elles soulagent les maux liés à leur cycle menstruel.
Elles interagissent pour réguler le système reproducteur de la femme :
– En cas de règles irrégulières, peu abondantes ou douloureuses, la Sauge et l’Armoise favorisent la venue des règles par leur action oestrogène-like, à condition que le cycle soit fonctionnel et que l’utérus soit prêt pour la menstruation. D’autre part, ces deux plantes agissent efficacement sur les désagréments liés à cette période, tels que les névralgies et les vertiges, la rétention d’eau, la prise de poids, le gonflement des seins, l’irritabilité… et grâce à leur action antispasmodique, elles calment efficacement les douleurs abdominales.
L’Armoise est également utilisée pour traiter l’absence de règles liée à l’anémie, à l’anorexie, au lymphatisme, etc.
L’Achillée, quant à elle, calme et réduit les menstruations trop abondantes et agit efficacement sur les douleurs et spasmes. En effet, des études ont démontré ses effets antispasmodiques sur les muscles lisses utérins particulièrement dans les cas de dysménorrhée primaire.
– Ces trois plantes agissent sur les troubles hormonaux et la péri-ménopause. Chez une personne en bonne santé, l’équilibre entre les différentes formes d’œstrogènes est géré avec précision, que ce soit dans leur production ou dans leur métabolisme (par le foie). En cas de déséquilibre, la surproduction d’œstrogènes ou leur accumulation peut causer la formation de fibromes, endométriose, kyste ovarien…
L’Achillée et la Sauge, grâce à leurs phytohormones et leur action sur la fonction hépatique, aident à réduire l’excès d’œstrogènes en circulation. Elles jouent donc un rôle de protection et nourrissent nos organes doucement, sans effets secondaires. Elles agissent aussi sur les troubles induits par un déséquilibre de flore, vaginites, cystites, etc., surtout lorsqu’ils sont liées à une carence œstrogénique réelle.
La Sauge permet par ailleurs de soulager le syndrome prémenstruel et d’atténuer sensiblement les symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale. Elle est spécifiquement antisudorale et diminue la transpiration souvent excessive en période de ménopause. Par son action antibactérienne, elle possède une action déodorante efficace.
L’Acérola est le fruit d’un arbuste de l’Amérique tropicale appelé Acérolier qui ressemble à s’y méprendre à une de nos cerises.
Pourquoi l’Acérola ?
– Parce que c’est le fruit le plus concentré en vitamine C. L’Acérola est 20 à 30 fois plus concentrée en vitamine C que l’Orange ou le Citron (1745 mg pour 100 g d’Acérola). Elle est également riche en vitamine B6, B1 et A ainsi qu’en flavonoïdes et en minéraux (fer, calcium, phosphore, potassium et magnésium).
– Parce que sa vitamine C est bio-assimilable ce qui garantit son efficacité et facilite son assimilation par l’organisme. Ce qui n’est pas le cas des vitamines C de synthèse.
– Parce que l’Acérolier est une plante médicinale très « sûre », les effets secondaires sont quasi inexistants (rares diarrhées en cas de surdosage dues à un effet « détox »), et elle est sans contre indication.
Bien entendu, consommer des Acérolas frais n’est ni facile, ni très efficace dans la mesure où l’acide ascorbique est très instable. En effet, la chaleur et l’exposition à l’air font perdre aux fruits leur teneur en vitamine C. Il est donc préférable de la consommer sous forme de compléments.
L’action de la vitamine C issue de ce fruit est à la fois préventive et curative :
– Même de petites quantités de vitamine C peuvent protéger notre organisme des dommages causés par les radicaux libres, responsables du vieillissement cellulaire – eux-mêmes générés par l’exposition à des toxines et des polluants (certaines chimiothérapies, médicaments, pollution, fumée de cigarette, etc.).
– Son rôle dans le renforcement des défenses naturelles a largement été démontré puisque la vitamine C stimule la production et la fonction des leucocytes (globules blancs) essentiels au système immunitaire. Parallèlement, son action antioxydante protège ces mêmes globules des dommages oxydatifs.
D’autre part, la vitamine C est connue pour augmenter les niveaux d’interférons in vitro. Les interférons sont des protéines naturellement produites par le système immunitaire. Elles sont, notamment utilisées dans le traitement de maladies virales car elles inhibent la réplication des virus dans les cellules.
– Elle a un effet sur le bien-être cérébral et tonifie : puisqu’elle favorise la production de la noradrénaline et de la dopamine, neurotransmetteurs responsable de la cognition (attention et la concentration), de la motivation et de la formation des idées positives. Elle permet même d’éviter ou enrayer la dépression qui est d’ailleurs le premier symptôme de carence en vitamine C (notamment du scorbut). Des études ont ainsi mis en avant qu’augmenter le dosage en vitamine C permet de limiter les dommages oxydatifs responsables de la dépression.
– Elle est reminéralisante et restructurante : En participant à la formation du collagène, elle aide au renforcement de la structure des os, des cartilages, des vaisseaux et de la peau. Elle favorise la résistance physique, l’endurance et aide également à la récupération après l’effort.
La plante décrite ci-dessus possède des actifs avec des propriétés spécifiques. Si celle-ci semble proche, le message important à retenir ici est, que seul un complexe de tous ces actifs permet d’obtenir une action efficace sur l’ensemble des facteurs influençant la sécheresse intime.
Mais attention : consommer des complexes d’extraits de plantes peut être potentiellement dangereux et, du fait de la grande variation de composition des produits naturels proposés sur le marché, il faut impérativement veiller à la provenance, au dosage, et à la concentration des principes actifs des produits.
Voir aussi Bien-être Homme